C'est le 16/07/87, en Préparation Militaire Parachutiste, que j' effectue mon tout premier saut. Arrivé au sol, nombreux étaient ceux qui avaient du mal à cacher l'auréole qui tachait notre uniforme sous la ceinture. Mais il y a de quoi ! Quelle sensation extrême ce passage de la porte ! Sous la discipline militaire du 1er R.C.P. on a le sentiment d'aller au feu. Ces trois secondes de chute affrontées en largage de Transall C160 à 400 m d'altitude se présentent comme une agréable torture.

En 1996 après une trentaine de sauts en traditionnel*, j'obtiens mon Brevet A, permis de m'envoyer en l'air où je le désire en France. C'est à Royan {Charente Maritime 17} que j'ai l'habitude de plonger. Très belle région à l'accueil chaleureux et au micro climat agréable. Vous ne pourrez pas oublier notre sympathique duo, Mireille et Marcel, toujours prêts à vous recevoir à l'hébergement du C.E.R.P {20/06/00}

* Sauts en Traditionnel :-) sauts effectués en automatique pour aboutir aux sauts à Ouverture Retardée

J' obtiens le Brevet B après une vingtaine de sauts puis le B2, donnant droit de chuter à plusieurs, avec comme instructeur Olivier Renoux, alias Larun, le 13 août 1998 à Royan. Quel bonheur de sauter au dessus des nuages sous un soleil brillant de ses mille feux. Au sol, cette odeur constante de kérosène nous pousse à rejoindre la stratosphère. Exécuter le Saut de l'Ange du ski d'un hélicoptère Dauphin, grimper comme des singes sur le Pilatus en plein vol, quel plaisir !

Je présente mes salutations les plus amicales à Jean François Zonzon, alias ZZ, Pascal Beaud, Eric Juin et tous ceux avec qui j'ai apprécié effectuer plusieurs VR*. Comme le C.E.R.P. de Royan, je recommande les centres de Château-Neuf-sur-Loire avec l'incomparable Bernadette , Mimizan d'O.J.B et Benzo le Superbe Cuisto ainsi que Brienne le Château avec René, notre vénérable Maître Plieur. {03/10/00}

Il me faudra 60 sauts pour ne plus avoir peur de passer la porte. Je ressens quand-même une certaine appréhension au 1^er saut de la saison. Etre face au vide, à 4000 mètres, sous 2-5 degrés, dans le bruit du moteur et des odeurs de kérosène ... l'envie de plonger ne tarde pas. J'aime cette discipline par le fait qu'il faille être rigoureux au sol, lors du pliage, afin de pouvoir S'ECLATER en toute sécurité pendant la chute. Malgré les sensations dégagées, je trouve l'ambiance du milieu assez particulière, peu attrayante.

Ce sport, dit élitiste, dégage une atmosphère froide où des clans se forment par niveau et par nombre de sauts. Pas de brassage des genres, hermétisme complet entre les groupes. Ce n'ai pas du tout l'Esprit Fun que l'on imagine type Surf, Ski ou Benji mais plutôt genre "Je compte un nombre de sauts significatifs donc Je suis ..." à celui qui pêtera le plus haut! Tenez, ne serait-ce qu'à la Fédé, appelez-les pour une info ... vous n'allez pas regretter l'accueil. Sans doute faut-il s'appeler Eric Fradet* pour être bien reçu. {13/09/02}